Je ne saurais dire à partir de quand nous avons pris conscience de la gravité de la situation, de l’avenir de la Terre, de l’Humanité toute entière. C’est un lent et long cheminement, pour qu’il s’imprègne plus en profondeur, et que ce ne soit pas « une passade », un truc à la mode qui fait bien.
Les enfants, nous ont aidés grâce à des échanges, des lectures communes, des discussions, des découvertes….Nous avons toujours été attirés par la nature, alors que paradoxalement nous avons été toujours citadins. Tout doucement, mais sûrement, je me suis inscrite dans une démarche de réduire mes déchets. Le tri (facile !), les produits faits maison (lessive linge, vaisselle, sol), faire un compost, réduire sa consommation d’eau. L’eau est si précieuse, on a perdu son admiration à l’eau qui coule du robinet, mais durant mes missions humanitaires je l’ai plus perçu. J’ai même pris des douches avec le volume d’une bouteille d’eau au fin fond du désert. Nous mangeons bio et local le plus possible et de saison. Nous essayons de diminuer notre consommation de viande. Et oui nous essayons, la tradition culinaire est tenace. Mais c’est aussi le prétexte d’essayer d’autres cuisines, végétariennes. J’adore cuisiner. Je vous entends me dire « elle a le temps elle ne travaille plus » Mais comme je disais souvent dans mon milieu professionnel, j’ai accouché de bébés, et par trois fois. Ils sont adultes maintenant mais ils ont été petits aussi. Je fais le pain aussi. Quelle magie, de l’eau, de la farine (bio) et du sel. C’est tout ! Depuis peu, oui j’ai plus de temps disponible là je vous l’accorde, je fabrique des savons (saponification à froid, s’il vous plaît!) pour la toilette et des savons shampoing. Je retire beaucoup de satisfaction de cette fabrication.
J’ai toujours beaucoup cuisiné et ma cuisine est appréciée. Rare quand on a mangé « tout prêt ». J’aime « nourrir »les autres. C’est grave Docteur ? Même avec 5 personnes à la maison je cuisinais, j’étais certes plus organisée, avec des menus pour la semaine. L’improvisation d’aujourd’hui avait moins sa place. Après les confitures, je tente maintenant les bocaux. Je développerai cette activité quand le potager sera opérationnel. J’ai déniché un stérilisateur dans les encombrants et acheté des bocaux chez Emmaüs. Une autre passion, les vide-maison (très usité à la campagne) et les brocantes. Pourquoi acheter du matériel neuf quand on peut le trouver d’occasion, et moins cher. L’empreinte carbone s’en porte mieux, car déjà fabriqué. Du coté fringues j’ai du progrès à faire. Et oui je ne suis pas exemplaire, du tout, c’est toujours motivant d’avoir une marge de progression. Je n’ai pas encore trouvé de sites ou magasins pour acheter d’occasion. Nous vendons nos vêtements sur un site de seconde main. Nous commençons y acheter également. Éclaircir sa garde-robe fait partie du processus de s’alléger.
Ce n’est que le début du chemin…. Vous m’accompagnez ? On se prend par la main ? A plusieurs on est plus fort !
Ciao, a presto.