Météos perturbées de l’été 2021

Précipitations fréquentes et abondantes avec quelques belles mais rares éclaircies.
Temps agité, de longues périodes de grisaille, pas de ressenti estival durable. Manque d’ensoleillement et longues périodes de fraicheur.
C’est un résumé météorologique de notre été à CASAVERDE mais aussi un résumé de MA météo intérieure durant cette période.

J’ouvre une petite fenêtre sur mon jardin secret, mes joies, mes peines, mes bonheurs ce qui constitue et rythme mon quotidien. Et ce quotidien plutôt serein dans ma maison au milieu de nature, et bien entourée par la Tribu, a été perturbé par un évènement lié au cycle de la Vie, à des décisions et des inquiétudes de santé levées depuis. Ces moments sont passés, absorbés ou en cours. Allez, je ferme cette ouverture sur ma sphère personnelle mais qui ne pouvait pas, ne pas être évoquée.

Une météo bien pourrie qui a eu une grande incidence sur la production du potager. Sur la Bourgogne des températures jusqu’à 3° en dessous de la moyenne et jusqu’à deux fois plus de pluie.. En 2020, première année de cultures j’ai eu des belles réussites et des ratés. Et bien cet été 2021 m’a appris l’humilité des jardiniers. En effet ce n’est pas parce qu’une récolte est réussie une année que la même récolte l’année suivante sera encore réussie. Et non ! c’est ce que je croyais, avoir maitriser certaines cultures. Ce n’était sans compter sur le manque crucial de soleil et sur l’invasion d’un prédateur, la LIMACE. Oui je mets ce mot en grosses lettres car elles ont été très nombreuses. C’est fou comme ses petites dents ont pu faire comme dégât, une grosse gourmande sans cesse en action.

Cette année pas de tomates. Ah si Dame Nature m’a fait une blague ! J’ai eu quelques tomates cerises sur un pied surgi de je ne sais d’où…..Certainement une graine de l’année dernière en dormance. Et comme j’ai semé toutes mes graines issues de mes tomates 2020 plus aucune pour l’année prochaine. Note à moi-même : ne pas semer toutes ses graines en même temps, « garder une poire pour la soif »
Ce n’était sans compter sur la solidarité des jardiniers, une généreuse donatrice, inconnue par l’intermédiaire d’un groupe sur un réseau social, m’a fait des dons pour 2022, contre une enveloppe timbrée. J’adore ce genre de geste solidaire et désintéressé d’une personne inconnue.


Aucune courge non plus. J’ai semé et re semé, la limace a été plus forte. C’est dommage car ce légume une fois cueilli se conserve toute l’année et cela permet d’étaler sa consommation sur l’hiver sans aucune transformation.
Sous serre, inversement à 2020 la culture de concombre a bien fonctionné, par contre les aubergines et les poivrons ont manqué de soleil.


Les trois variétés de pommes de terre sont une réussite, avec la méthode de Damien Dekarz, posées sur la terre recouverte d’une couche de gazon, de paille, puis encore de gazon et de paille. La récolte est très facile en plus.

La culture des haricots est à améliorer en terme quantitatif, le côté qualitatif était au rendez-vous.

Les arbres fruitiers plantés en décembre 2020 se sont bien implantés car bien arrosés. Encore trop jeunes pour nous donner des fruits, mais la beauté de leurs fleurs nous a enchantés. Surtout qu’un travail de mise en valeur de la prairie a été fait entre deux averses et le montage des agrées à proximité du trampoline (en langage petit enfant c’est clop-clop).
La prairie a accueilli quelques tentes, des toilettes sèches et une douche de plein-air pour les 40 ans de notre fils ainé. Ce fut la seule semaine véritablement estivale, avec une douceur des soirées prolongées en extérieur comme je les aime. Ce fut une très belle éclaircie  entourée de jeunesse et de notre tribu.

La deuxième éclaircie a été la préparation et le déroulement du P’Tiot Festival. Je l’avais évoqué dans mon article précédent.
Quels bons moments de solidarité, d’amitié naissante qui se confirme entre voisins et villageois, de culture.

J’ai pu assister à plusieurs répétitions de la pièce de Molière, Dandin. J’ai aimé voir l’évolution du jeu d’acteurs au fil des jours et observé, l’importance de la mise ne scène. Un regard peut tout changer, un geste, une intonation.
La décoration du site a été très appréciée, cela nous a fait plaisir. Nos craintes, avec les obligations sanitaires, ont vite été levées. Ces neuf soirées avec ces trois représentations par soir, un sacré pari, ont été un beau succès.


Dans l’espace lecture libre j’ai lu à deux reprises « La lettre à l’éléphant » de Romain Gary. J’ai affectionné relever ce défi.

Avec l’ensemble des bénévoles et des artistes nous avons des projets qui nous espérons verront le jour cet hiver. Ce P’tiot festival a allumé une flamme sur notre village, qui n’est pas prête de s’éteindre !

A CASAVERDE les travaux reprennent, beaucoup beaucoup de projets de transformation, de création, de réalisation, de décoration, à court, moyen et plus long terme. Avec cette météo perturbée cela a ralenti, mais la vitalité retrouvée cela va s’accélérer.
Des travaux intérieurs mais aussi extérieurs car notre forêt de douglas devrait être éclaircie en décembre par une entreprise forestière. Les rares feuillus vont être mis en valeur, le sol va retrouver la lumière, la prairie va s’agrandir et une clairière va être créée pour un nouvel habitat.

D’autre part nous avons eu une belle arrière- saison avec de la luminosité qui réchauffe le cœur et l’âme, ce qui nous a permis de déjeuner en extérieur à plusieurs reprises.

Et pour finir, un(e) petit(e) casaverdien (ienne) est attendu(e) pour bientôt.

Quel bel hiver en soleillé cela nous promet !


Ciao, a presto.



Cérès, Déesse Mère de la Terre, tu débloques complètement !!!

Après une semaine de chaleur anormale les premiers jours du printemps suivie de fortes gelées, appelées gelées noires, les températures sont restées basses, surtout la nuit. Sans véritable printemps, le mercure a d’un coup eu une hausse spectaculaire. Ce qui a démarré la saison du potager, la mise en terre des semis qui encombraient l’intérieur.
Et puis en fin de semaine dernière une tempête avec grêle, ce qui a bien endommagé les jeunes plants. L’autonomie en légumes n’est pas encore pour cette année….
Et après la pluie c’est la fête à la limace et à l’escargot, ces gros pépères de Bourgogne.

D’où mon message adressé à Cérès, la déesse du potager des maisons.

Pourtant entre « latines » on devrait être copines ! Peut-être souhaite -t-elle nous adresser un message ? Nous avertir qu’il est grand temps (même un peu tard) de réfléchir à nos modes de vie.
En France, cette année le jour du dépassement des ressources naturelles a eu lieu le 7 mai. Si toute l’humanité adoptait un mode de vie semblable au Français moyen, il faudrait 2,9 planètes pour subvenir à ses besoins. Ça devrait faire réfléchir et surtout agir !

On me chuchote à l’oreille que tu as aussi, chère Cérès, en charge la fertilité ? Faut que je te cause en tête à tête….

Bon, voyons le côté positif de cette pluie, les arbres fruitiers et les petits arbustes à fruits rouges plantés en décembre sont eux ravis, et nous aussi. On aura peut-être la chance d’avoir déjà des fruits l’année prochaine ?


Sinon que se passe-t-il à CASAVERDE en ce moment ?

Les travaux ont repris depuis peu, un repos forcé a été nécessaire le temps que des bobos et douleurs passent. Les « tamalous » ont souffert du dos, de l’épaule, des genoux.
Le plancher de la mezzanine, au- dessus de la cuisine est posé. Ce sera un espace provisoire de stockage afin de débarrasser la grange et l’appentis qui vont être transformés en lieu de vie pour la tribu.

J’ai participé à deux stages, sur l’usage des plantes, les sauvages et savoureuses, les compagnes et médicinales. En octobre je ferai également une initiation à la vannerie, les souples et solides. Citadine pendant des décennies, il m’est nécessaire de m’approprier mon environnement, d’identifier les plantes et d’apprendre leurs vertus


Notre hameau comporte trois maisons. Avec nos voisins on partage souvent des repas, nos réflexions, nos rêves, des services, une entraide est née. L’idée de monter une association de loi 1901 a vite germé, et a vu récemment le jour. Grâce à elle nous allons pouvoir mettre en commun des outils onéreux, nous rénovons et embellissons tous nos lieux de vie, habitations et terrains.

Et notre premier achat est un vieux tracteur de 1963, dans son jus.


Dans mon article précédent j’évoquais les festivités estivales de notre petit village dont dépend notre hameau. Un festival de Théâtre, LE P’TIOT FESTIVAL, impulsé par notre maire et Jérôme Robart, aura lieu en août. Trois pièces de théâtre connues vont être interprétées chaque soir sur neuf soirées. Un lieu de vie et de restauration est à créer, nous sommes un petit groupe chargé de la décoration.

Une belle synergie de bénévoles y contribue, les organisateurs,

les acteurs professionnels et les villageois

Des lectures de texte seront proposées également. J’ai l’immense joie, et l’immense trouille aussi, de présenter une lecture d’un texte Lettre à l’éléphant de Romain Gary, publiée pour la première fois en 1968, mais tellement d’actualité. L’écrivain y développe et y défend sa vision sur la place de l’homme dans le cycle de la vie. Une place qui devrait être plus respectueuse de ce qui l’entoure, car le destin de l’homme est lié à la nature.

Un sujet qui me parle et j’espère pouvoir le partager avec émotion et passion.

Vous trouverez très facilement ce texte libre en intégralité sur internet.

Ne manquez ce moment culturel, festif et solidaire

Et pour finir, un compte Instagram a été créé, flo_casaverde sur lequel tous les jours je poste une photo. Cela me ferait plaisir de vous y retrouver.


Ciao, a presto

Bonheur en cuisine

J’aurais pu dire aussi « éclate » en cuisine ou convivialité en cuisine…..

Mais revenons d’abord sur la mise en place de cette cuisine.

Comme je l’ai évoqué dans l’article précédent nous avons finalement opté pour une cuisine de grande distribution, par choix et élimination des possibilités.

Nous la voulions aérée, vivante, pratique, esthétique, ergonomique et adaptée à notre vieille maison. Il ne fallait pas la rater, le budget est conséquent, avec en plus l’achat de tout l’électroménager que nous devions remplacer ou acquérir (rien n’a été jeté).

Avec le premier cuisiniste notre échange a été sympathique mais peu d’avis. Nous nous sommes rendus dans une deuxième enseigne sans rendez-vous et l’accueil a été de suite très chaleureux et professionnel. La personne a eu un emballement pour notre projet et nous a donné plein de conseils, sans toutefois nous les imposer. Elle est venue chez nous, sur place, avant la commande et après l’installation définitive.

Mais avant sa mise en place il y avait un gros travail de préparation : doublage des murs, passage de l’électricité, de l’eau froide et chaude, de l’évacuation, de l’arrivée du gaz et la pose du sol. Pour rappel cet emplacement était le fond de la grange, lieu de vie des oies et entrepôt du petit bois, très bas de plafond ( 1.70m de hauteur)  avec un sol en terre battue et une seule et toute petite ouverture. 

Au mois de février 2020 nous avions remplacé et isolé le sol du grenier de 50m2 recouvert de tomettes anciennes, grenier qui est devenu un lieu de vie.  L’idée était de récupérer ces tommettes pour notre future cuisine, afin que cette vieille bâtisse retrouve une cuisine à laquelle on s’attend dans un lieu ancien.

Ces tommettes avaient été donc prélevées, sommairement débarrassées de leur ciment et stockées.

Pendant que Christophe se consacrait sur le travail de préparation, je me suis employée à rénover ces tommettes.

Il a fallu donc les amener en brouette du lieu de stockage sur notre terrain, les meuler recto/verso et les 4 tranches, ensuite les poncer recto/verso et les passer au nettoyeur haute pression. Une fois propres je les posais sur un des bancs du poêle de masse pour le séchage pour finir sur une palette. Tout ce travail produisant tellement de poussière je devais l’effectuer en extérieur.  Les 50 dernières je n’ai pas pu utiliser l’eau, il faisait -10°C l’eau gelait dans le nettoyeur haute pression. A l’automne j’avais acheté (d’occasion pour 5€) une salopette de ski, mais cependant les 2 derniers jours ont été très pénibles.

Enfin une gratitude (une petite fierté ??) m’envahit quand je regarde le sol de notre cuisine. Il faut vous avouer que dans le couple ce n’est pas moi la bricoleuse. Je suis plutôt banchée décoration, chineuse, ou piqueuse d’idée sur le net mais quand il s’agit de réalisation je passe la main !

Ce parterre comporte environ 650 tomettes !!!

Maintenant la cuisine remplit t-elle ses fonctions ? Oh oui et bien au delà….

L’ilot central est un lieu d’échange pour la famille et les voisins. Il n’a que deux places assises mais il est souvent privilégié contrairement à la table de salle à manger. Peut- être moins solennel plus ouvert à une petite pause autour d’une boisson et d’une gourmandise.

Qui n’a pas eu l’expérience d’écouter des confidences ou de partager de moments de vies importants en épluchant un légume ? Notre cuisine a déjà ses secrets …

Sur les photos vous observerez la structure métallique qui supportera la mezzanine, au- dessus de la cuisine. Ce sera un espace couchage supplémentaire et un bureau. Mais dans un 1er temps un espace de stockage provisoire car les granges et appentis existants et grenier deviennent des lieux de vies pour la tribu.

Pour terminer, je ne résiste pas à vous monter les fleurs d’un des pommiers plantés en décembre.

Les semis sont prêts et attendent leur sortie au grand air avec impatience quand Mme Météo nous donnera le feu vert.

150 patates ont été plantées.

Je ne sais pas si l’été sera chaud mais il sera bien occupé en festivités. Cela fera partie d’un prochain article.

Ciao a presto

Un hiver rigoureux en Morvan

Chères lectrices et chers lecteurs, chères (ers) abonnées (és), chères (ers) amies (is), chères toutes et chers tous, par ce premier article de 2021 je vous souhaite, par tradition mais surtout par sincérité, une année remplie de joie, de projets, de bonne humeur, de convivialité, de partages et que votre santé soit préservée.

L’année 2020, ce n’est pas une découverte, a été douloureuse, compliquée pour certains sur le plan personnel, financier, professionnel, social et psychologique.

Consciente de ces difficultés liées à la situation sanitaire, je me sens d’autant plus heureuse de la vie que nous menons à CASAVERDE, sereine, en pleine nature, pleine de projets (une somme de travaux en cours et à venir) entourés de nos proches en bonne santé, et de voisins sympathiques.

Le blog a eu un an récemment, et je vous remercie de vos retours bienveillants à la parution des nouveaux articles. Cela me fait chaud au cœur.

Cette nouvelle année va démarrer avec les travaux de la future cuisine

Ce sera un espace ouvert dans la pièce principale, avec fenêtre et porte (créées) sur le terrain côté ouest, qui a été dégagé récemment, sur lequel sera implanté la phyto épuration, un endroit primordial, créatif, inventif, gourmand et convivial dans notre maison.

Emplacement de réalisations de recettes de cuisine salées et sucrées, de produits de toilette (savons de corps, shampooing, de ménage à base de cendres, savon à barbe, dentifrice) de produits ménagers (vaisselle, linge, pâte d’argile, nettoyant surfaces), ….

J’y passe du temps, par envie, par passion.

Nous avons longtemps hésité d’acheter de l’occasion (que de l’ancien pas à notre gout) ou la faire sur mesure par un menuisier (trop cher) ou nous-mêmes (trop de gros travaux en cours), ou réaliser notre projet chez un cuisiniste. C’est sur ce dernier choix que nous avons opté. C’est un gros investissement mais nous sommes partis pour plus de 20 ans. La moyenne de vie d’une cuisine en France est de 23 ans !

Mais avant le montage, les murs sont à doubler, le passage du gaz et de l’électricité, et la pose du carrelage au sol sont à réaliser. Le puits de lumière arrivera au-dessus de l’ilot central.

Au-dessus de la cuisine les IPN pour la future mezzanine sont à fixer.

Hâte de voir arriver cette nouvelle cuisine, on investira enfin la grande pièce à vivre, suivra la mise en place de la salle à manger et du salon.

Parfois je regarde les photos datant d’à peine un an, quelle transformation, la petite lassitude (j’avoue être un peu impatiente), se transforme aussitôt en fascination et inspiration. Donc si le timing est bien respecté dans mon prochain article de février vous découvrirez des photos de mon espace tant attendu.

Précédemment je vous évoquais l’arrivée soudaine de l’automne, l’hiver est arrivé aussi brutalement avec ses températures négatives. L’hiver rigoureux connu des anciens est bien là….-8°C au début de la semaine à 10h devant la maison. Le poêle de masse et le nouveau poêle à pellets dans la chambre (qui pour l’instant est aussi notre salon) sont appréciés. Malgré les « fuites », future salle de bain non isolée, grande baie vitrée sans rideaux, passage entre 2 entités non isolé, la température est douce dans le petit cocon.

Relevé de températures d’est en ouest:

Future salle d’eau (lieu provisoire des toilettes sèches) : 2°C l’avantage personne n’y traine !
Chambre (+ salon provisoire) : 19°C
Cuisine provisoire (future entrée) : 17°C
Grande pièce principale : 14°C

Au mois de décembre, comme évoqué dans l’article précédent, ont été plantés 15 arbres fruitiers (pommiers, poiriers, pêchers, noyer, cognassier, cerisiers et prunier) et 15 arbustes à petits fruites (framboisiers, myrtillers, groseillers et cassissiers).

CASAVERDE a son verger !

Deux pieds de vigne et deux pieds de kiwis sont en jauge sous la serre, en attendant leur emplacement définitif.
Dans le potager il reste des poireaux et de blettes. Vivement les prochains semis !

Et enfin pour quelques lignes je laisse la parole à Jacques Brel, ses vœux de 1968, que j’espère vous découvrirez ou alors vous aurez le plaisir de les relire.

Plus de 50 ans après, ces souhaits ne pouvaient être que bien ajustés pour 2021.

Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques -uns.
Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer et oublier ce qu’il faut oublier.
Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants.
Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir.
Je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence et aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à l’amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille.
Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable.

A presto

Pour vous aussi l’automne est arrivé brusquement?

L’automne sauta sur nous comme un renard. Il y eut une sorte de bond souple qu’on entendit tomber sur la terre au cours d’une nuit. Le lendemain l’automne était là.

Jean le Bleu, Jean Giono1932

Nous sommes enfin définitivement installés à Casaverde, sommairement mais chez NOUS.

Près de CASAVERDE

Chaque palier de confort est accueilli avec enthousiasme et émerveillement. Au début nous nous douchions en extérieur. L’eau du puits chauffait la journée dans une grosse poubelle (propre !) noire et nous nous abritions dans une tente.

Ensuite l’eau froide est arrivée dans la maison, eau de ville car nous ne récupérons pas encore l’eau de pluie.

Quelle joie de voir couler cette eau dès l’ouverture du robinet.

Ce confort progressif remet un peu « les pendules à l’heure » trop habitués au confort « normal » urbain.

Et depuis peu l’eau chaude aussi est parvenue jusqu’au robinet, chauffée grâce au poêle de masse, qui est notre système de chauffage pour les 3 entités !

Notre poêle de masse, construit par un canadien dans la pièce à vivre non investie à ce jour toujours en travaux, est composé de matériaux accumulateurs, des briques et béton, et pèse 4 tonnes.

Une flambée par jour d’une dizaine de buches de 50 cm. suffit pour produire des fumées très chaudes. La majeure partie de la chaleur, produite par ces fumées parcourt un circuit interne réchauffant les matériaux récupérateurs, diffusera progressivement et principalement par rayonnement.

De plus un serpentin est situé derrière le foyer, dans lequel circule de l’eau qui alimente un ballon et produit donc notre eau chaude.

Au-dessus du foyer un petit four, hâte d’y cuire ma première pizza, et sur chaque coté un banc qui fera le plus grand plaisir aux chats.

Vous m’imaginez sous ma douche chaude en train de chanter O sole mio ! Hé, vous allez bien trop vite…..Pas de salle d’eau juste un point d’eau dans notre future entrée où provisoirement est installée notre petite cuisine. (vive le bois de palette !)

Avec le retour du froid le potager prend ses quartiers d’hiver. Les structures en noisetier, de notre terrain, sont démontées. La serre s’est vidée. Quelques cultures en cours mais moins colorées, choux, poireaux, épinard, blettes.

Il est temps de faire un bilan de ma première saison. Mes premières cultures ont été très gratifiantes. Imaginez une graine qui devient un beau légume ou un beau fruit. Il y a de l’ordre de la magie !

Comment des hommes ont pu imaginer créer des graines (F1) non reproductibles ? Quand nous mangeons nos légumes ou fruits, je prélève les plus belles graines qui l’année prochaine seront à nouveau plantées.

Aucun humain sur terre ne devrait avoir faim.

BILAN:

De belles réussites : les potimarrons red curry (à tutorer car culture envahissante) les tomates cerises, les courgettes, les betteraves, les blettes, les salades, les carottes.

En quantité insuffisante : les haricots verts (chers chez le maraicher donc culture intéressante) les pommes de terre (consommation importante familiale).

Planter ou semer trop tard : les tomates de plusieurs variétés, les aubergines, les melons, les pastèques.

Faire plus de semis pour les cultures d’hiver.

Les ratés : les patates douces, les concombres.

Ma seule patate douce et mon seul concombre.

Ce bilan m’aidera pour le potager de l’année prochaine.

Pour tendre vers le chemin de l’autonomie je me suis lancée dans plusieurs modes de conservation.

Confitures, pratique déjà habituelle, des légumes en saumure, en lactofermentation et des stérilisations de tomates, de coulis, de houmous de betteraves, de plats cuisinés et de gâteaux.

Le stérilisateur a été récupéré sur le trottoir et les bocaux achetés d’occasion en ligne ou en brocante.

Pour éviter de consommer du gaz, un foyer à bois avait été installé en extérieur, constitué de briques trouvées sur le terrain ou données par mon voisin. C’est un petit stock qui ne sera pas suffisant pour tout l’hiver, mais un petit pas est un pas de plus en avant.

Cet été a été riche en couleurs, en convivialité familiale et de voisinage, en rebondissement (emménagement de notre fils ainé et de sa femme), et en culture mais celle-ci nourricière de l’esprit.

Dans notre village l’année dernière nous avions assisté à la pièce « Le lait de Marie » de Jérôme Robart,  jouée dans la salle municipale. Moment d’intense émotion sur la vie d’une nourrice morvandelle partie sur Paris.

Cette année, troublée par la situation sanitaire, le projet d’un festival de théâtre a dù être reporté.

Toutefois Jérome Robart a lu le livre de l’Homme qui plantait des arbres de Jean Giono en plein air. Ce fut un moment très agréable. Une perle de poésie, de fraicheur et d’humilité.

Ce texte de 1953 est un manifeste écologique, humaniste et politique, qui a raisonné en nous. Histoire d’un Homme, Elzéard Bouffier qui a trouvé un fameux moyen d’être heureux ( L’homme qui plantait des arbres, Jean Giono, page 29, Ed. Gallimard 1983 ) qui plante jour après jour, gland après gland, des arbres et fait ressurgir une forêt, collines où l’exploitation humaine avait créé le désert.

En même temps que l’eau réapparut réapparaissaient les saules, les osiers, les prés, les jardins, les fleurs et une certaine raison de vivre.

L’ homme qui plantait des arbres, Jean Giono1953

Ca bouge dans notre village de 172 âmes !!

Au mois de décembre nous penserons fort à ce Elzéard.

Nous allons repiquer 15 arbres fruitiers et 15 arbres de petits fruits rouges. Nous avons obtenu l’aide du conseil régional. Et dans la cour, pour nous apporter de l’ombre en été seront plantés un pauwlaunia et un tilleul symbole incontestable d’une résurrection. ( L’homme qui plantait des arbres, Jean Giono, page 31, Ed. Gallimard 1983 ).

Et pour terminer cet article je partage avec vous l’honneur de CASAVERDE d’être refuge de la Ligue de Protection des Oiseaux. Des nids et boules de graisse sont à disposition des oiseaux et notre forêt sera interdite de chasse.

Prenez soin de vous Ciao a presto

Ca bosse à CASAVERDE !!!

Dernière ligne droite….. Dernier mois dans notre maison de transition en location.

Un petit article et surtout des photos.

Notre partie (cf croquis de la Belle au bois dormant) ne sera pas prête. Donc  les travaux sont principalement concentrés sur la partie grenier. Partie plus petite, et l’isolation a été terminée avant le confinement. Le sol mis à nu est totalement refait par nos soins, les tommettes enlevées, mise à niveau de l’ensemble, lambourdes posées, plaques de bois, isolation avec ouate de cellulose, et pour finir le parquet. Une petite salle d’eau et cuisinette sont en cours.

Sur place ce sera plus facile de terminer notre partie, chambre, salle d’eau, entrée et pièce à vivre  comprenant la cuisine. 

Tous les murs de pierre doivent être piqués car tous étaient recouverts de plâtre et béton, donc n’étaient plus « respirant ».  Tous ne pourront pas être récupérés et laissés en pierres, ils  seront doublés, ou recouverts d’un enduit de chaux chanvre. L’électricité et la mise en eau froide et chaude sont aussi à notre charge. Nous avons opté, un grand pas écologique, pour des toilettes sèches, qui seront mon sujet principal d’un prochain article.

Le poêle de masse est presque terminé, monté sur place, qui chauffera les trois entités et produira l’eau chaude. Je vous expliquerai prochainement son fonctionnement et son utilisation.

Et pendant ce temps- là, dans le permapotager, ca pousse……

Bel été à toutes et tous.

Ciao, a presto.

Je déclare la saison ouverte du ….potager

Depuis le dernier article du mois d’avril je suis bien silencieuse, mais besogneuse…

Je pense potager, je rêve potager, je parle potager, je lis potager pour que nous puissions manger potager !

Et oui je peux enfin vous parler du potager, de sa mise en place, de son design, du compost, de son amendement, des semis, de la serre, des différentes méthodes expérimentées.

Car,  pas de potager, pas de grand pas vers l’autonomie alimentaire. Au-delà de cette autonomie, c’est un lien jubilatoire direct avec la Terre, et le cycle de la vie.

Lors de la rencontre avec les vendeurs de la maison je leur ai demandé de me parler d’elle, de son histoire. Ils m’ont indiqué une partie du terrain proche de la maison, sur lequel un très vieux pommier veille, entouré d’un mur de pierres sèches. Leur aïeule  y cultivait des fleurs mais surtout protégé des sangliers. J’ai de suite su que c’était là que serait mon potager. (superficie d’environ de 300m2), idée validée par les membres de la SCI.

L’été 2019 nous avons fait venir sur place Marc Grollimund, un permaculteur proche  de chez nous, mais surtout à forte réputation ayant travaillé à la Ferme de sainte Marthe et à la Ferme du Bec Héllouin. Suite à cette visite il nous a proposé un design de l’ensemble des 6.5 hectares avec le premier potager à l’emplacement choisi.  Sur ses conseils, nous avons recouvert vers l’automme la terre avec du fumier de cheval (vous vous souvenez je vous avais promis en janvier de vous en parler)   puis par une bâche agricole noire. Le but était de chauffer la terre tout l’hiver et de l’amender pour les futures plantations.

Au mois de mars je me suis inscrite sur un groupe de troc de graines d’un réseau social, nom bien approprié pour une fois.  N’ayant aucune graine à troquer, car débutante, j’ai troqué des graines contre des savons que je fabrique. C’est comme cela que j’ai démarré. Heureusement car les achats de graines chez des semenciers bio, ont été longs à arriver, suite au confinement. J’avais acheté des petits pots à semis et du terreau mais c’était insuffisant. Ne pouvant plus être livrée,  j’ai découpé des briques de  lait (j’ai fait les poubelles de mes voisins) et ramassé de la terre en forêt. J’étais sauvée ! Les rebords des fenêtres de notre maison de transition ont vite été recouverts des semis.

Mes semis

La bâche du potager une fois ôtée Christophe a passé la campagnole afin de mieux amender la terre avec le fumier de cheval.

Christophe et la campagnole

Puis il a fallu imaginer son design. Et ce n’est pas le plus simple. Après avoir lu des livres de permaculture, suivi des formations, regardé des vidéos, c’était LE moment d’oser se lancer et mettre sur le papier notre projet, de définir le design global et les différents supports de culture enseignés.

L’été dernier Alba et Julien avaient réalisé  un belle butte Hugelkultur, dite aussi butte auto fertile, constituée de bois, de branches et brindilles. Elle sera destinée aux courgettes et salades.

Source Saine abondance

Quatre planches ont été dessinées : une avec choux et pommes de terre. Sur la 2ème la couleur rouge sera à l’honneur, j’ai récupéré des fraisiers qui étaient menacés par les travaux de terrassement, 2 cassissiers, 2 groseilliers, 2 framboisiers. Entre ces 2 planches provisoirement les aromates qui seront ensuite logiquement situés près de la cuisine.
Sur la 3ème un essai de quinoa et des carottes se font attendre.
Sur la 4ème des blettes, des betteraves (séparées car pas copines) et des pommes de terre.

Un peu plus loin un petit cercle sera entouré de tipis pour les haricots grimpants.

Ensuite j’ai souhaité intégrer un jardin mandala. Je pensais dessiner un cercle et le diviser en quatre. Et quelle ne fut pas ma surprise lors de mes lectures, de découvrir que Marc Grollimund est le pionnier des mandalas végétaux en France. De plus « mandala » vient du sanskrit, le langage sacré des brahmanes de l’Inde, qui signifie « cercle sacré ». Quel merveilleux lien avec mon apprentissage à l’école de yoga ! Pas de hasard…..Ce cercle doit être structuré  avec un point central, symbole de la concentration, les 4 éléments aux 4 points cardinaux, l’Eau au nord, l’Air à l’est, le Feu au sud et la Terre à l’ouest. Symbolique comme le pain dans mon article précédent.

Si vous souhaitez élargir vos connaissances sur les jardins Mandalas j’ai ajouté 2 livres dans « Mes inspirations »

Et pour représenter ces 4 éléments, les plants doivent les évoquer.

Au nord, les légumes feuilles et tiges, ce sera pour moi salades, blettes, choux et épinards.

A l’est, les légumes fleurs, ce sera pour moi les choux-fleurs, les choux brocolis et les artichauds.

Au sud, les légumes fruits, ce sera pour moi, les aubergines, les poivrons, la citrouille et les concombres.

A l’ouest,  les légumes racines, ce sera pour moi, les endives, les poireaux, les oignons.

Le jardin Mandala de la Ferme du Bec Hellouin

Pour terminer sur les différents supports, la méthode des trois sœurs ou Milpa, qui est constitué de maïs, sur lequel grimpent des haricots et au sol des curcubitacées le recouvrent comme du paillage.

Source Saine abondance


En effet une terre à nue est une terre qui souffre, et le paillage est le procédé le plus efficace pour protéger le sol, conserver l’humidité et  éviter « les mauvaises herbes ». C’est donc pour cela que le permapotager est recouvert de paille.

Mon Gentleman Farmer

Enfin une petite serre est attendue début juin dans laquelle je souhaitais planter les solanacées (tomates, aubergines et poivrons). Mais je crains le manque de place et la grosse chaleur, j’ai fait le pari de planter une grande partie des tomates en extérieur. Malgré tout j’ai implanté les tomates cerises devant un mur en pierre, pierres qui emmagasinent la chaleur la journée et qui la restituent la nuit, méthode des pêchers de Montreuil sous Louis XIV.

Potager vue du haut avec les bacs des tomates cerises

Quand nous déménagerons enfin à Casaverde, il sera temps de construire une cabane à outils avec récupérateur d’eau de pluie,  un lieu pour le compost, pour la paille pour avoir tout sous la main, et de s’occuper du puits.

Le temps des semis a été de l’ordre de l’émerveillement pour moi. Quelle gratitude de récupérer une graine d’un légume à maturité, de la planter, de la voir sortir de la terre et grandir, et recommencer son cycle.  Et quand j’ai dù planter en terre ces semis, donc ne plus les avoir à ‘œil en permanence, je ne dirai pas que cela m’a rappelé le temps de l’envol des enfants, mais pas loin……..

Il y aura des erreurs, de l’incompétence, de l’impatience, des ratés, des échecs, des déceptions,…

Mais aussi des réussites, de la fascination, des surprises, et beaucoup de satisfaction.

Ciao, a presto.

Dans quel pétrin sommes-nous ?

Au mois de mars je vous avais dit que c’était trop tôt pour vous parler du potager, ce que je m’apprêtais de faire en avril.
Seulement  l’actualité a bousculé mon programme. Mais si,  vous savez la faute à ce truc invisible, qui porte un nom à faire rêver les amateurs de Houblon. Alors notre programme comme presque tous les habitants de la planète est confinement, confinement et confinement. Donc arrêt des gros œuvres de CASAVERDE et prolongation dans la maison de location.

Même pour une professionnelle de santé, certes qui n’est plus obligée de gagner son pain, jamais je n’aurais imaginé un tel scenario, digne d’un mauvais polar de science -fiction. En plus de 40 ans de métier j’en ai vu passer des épidémies et des pandémies : des méningites, des gastro entérites, le SRASS, le Creutzfeldt  Jokob,  des enveloppes contaminées au bacille du Charbon, La grippe H1N1, le risque d’Ebola, ….j’en oublie certainement.

Mais alors celui-ci avec sa tête couronnée, il a modifié notre façon de vivre, de cohabiter en famille H24, de travailler, de communiquer,  de s’approvisionner, nos codes sociaux, jusqu’aux rites funéraires. Il est balèze !

On redécouvre ces « petits » métiers qui font fonctionner le monde moderne, qui passent inaperçus.

Les métiers de soins, sont pour la plupart de la population, encensés. 

Je profite de ce modeste lieu pour manifester mon ENORME soutien aux personnels soignants, qui gagne son pain à la sueur du front. Ce sont de bons petits soldats, puisque M. Le Président a utilisé la métaphore « de guerre », qui sont au front mais sans le matériel nécessaire pour bien mener le combat. J’ai quitté l’hôpital public il y a 8 ans, la situation s’est bien dégradée.

Portée volontaire, je mettrai naturellement la main à la pâte.

Cette crise sanitaire j’espère servira au moins à reconsidérer ces lieux de soins et ces professions et à aider à réfléchir sur notre mode de vie, sur nos relations aux autres, sur nos valeurs, sur nos modes de consommations, sur notre avenir et sur celle de la Terre.  Car selon les chercheurs, l’augmentation du nombre de pandémies a un lien avec la perte de la biodiversité.  Moins de monde animal sauvage, plus (+)  de transmissions directes à l’Homme.

Donc nous sommes dans notre maison de transition sans pouvoir nous occuper des extérieurs de CASAVERDE. Je mesure cependant la différence du confinement à la campagne dans un petit village bien tranquille et le confinement en ville, dans un appartement à l’étroit.

Mais est-ce une raison pour être au pain sec et à l’eau. Bien sûr que non le moral est important pour notre système immunitaire et notre entourage avec lequel nous vivons le confinement.

Alors je maintiens les ingrédients qui constituent  mes journées habituelles : yoga, lecture, promenades en forêt, cuisine, réalisations de savons, activités manuelles en cours, ….

Et c’est le moment opportun de vous parler du pain, du bon pain que je fais tous les deux jours.

Le pain, outre symbole spirituel et religieux, est LE symbole de la vie, des quatre éléments fondamentaux : la Terre (la farine), l’eau, l’air (les bulles de la fermentation) et le feu (la cuisson).

Tout d’abord rien ne serait possible sans mon Co Pain, il Signor Lievito, mon levain.Et oui, il est nécessaire de donner un nom à son levain afin qu’il soit efficace. Au cas où que ce soit vrai je l’ai donc baptisé, et Bubulle c’était trop commun !

 Il faut huit jours pour faire un levain, vous avez de la farine, (2 sortes de farine pour le levain, en ce qui me concerne blé T110 et seigle, toutes deux bio)  de l’eau, du sel, vous avez du temps libre alors lancez-vous !

C’est magique le pain, 3 ingrédients simples. Je m’émerveille à chaque sortie du four, que le mélange (et un peu de savoir-faire à la portée de tous) de ces 3 ingrédients puisse donner ce résultat, une belle miche dorée, qui sent si bon. Le pain maison est digeste, il se garde plusieurs jours (enfin quand il n’est pas mangé), et sans additif du pain industriel qui peut en contenir quatorze.

Et en ces temps, panifier à la maison permet de sortir le moins possible dehors.

 Voici le logigramme de la recette du levain:

Après j’ai choisi la recette du pain cocotte de Cédric Hervet :

-100grs de levain maison

-400grs d’eau

-10grs de sel

-600grs de farine (perso : 400grs de blé T100 + 200grs de petit épautre)

Il signor Lievito
Dans banetton
Dans cocotte
Après cuisson

Bonne panification !

Allez une petite dernière, de circonstance:   

Mieux vaut pain en poche, que plûme au chapeau ( il vaut mieux avoir de quoi manger plutôt que de s’offrir un luxe superflu)

Pensées à l’Italie qui prend cher, très cher, et surtout à ma famille de Venise (qui se porte bien) 

Tutto andrà bene.

Restez chez vous. Ce confinement a pour but de ne pas surcharger les structures de soins qui ne seraient pas en capacité d’absorber le nombre trop important de patients à hospitaliser.               

 C’est le moment d’exprimer sa solidarité.

Pensées aux équipes soignantes de par le Monde.

Ciao, a presto.

Pensées à toutes les femmes du Monde

Ce 8 mars 2020, pensées à  toutes les femmes du Monde.

Depuis le dernier,  je cherchais un nouvel article pour mon blog…..Les gros œuvres,  ils avancent…Le potager, trop tôt pour le démarrer, je freine mon impatience…

J’aime ce temps entre deux articles, de cogiter sur plusieurs sujets, de la manière dont je vais le traiter, sérieux mais pas ennuyeux, plaisant mais pas risible, captivant mais pas ravageur….Et puis soudain une envie de vous parler de cela plutôt que de ceci.

Et si je faisais un bilan, MON bilan de femme, ce 8 mars 2020, journée internationale des droits de la Femme, dont le thème cette année  est « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement », raccord avec ma nouvelle vie qui se profile.

Je suis née en 1958, quatre ans après mon frère, d’une mère « au foyer » et d’un père italien. Ca partait plutôt « mal » pour ma future vie de femme.

Dans la fratrie c’était moi la plus turbulente, j’étais casse-cou. Combien de fois ai-je entendu me dire «  t’es un vrai garçon manqué », ou vu mon père se désespérer sur l’état de mes genoux écorchés. Je détestais les poupées et tous les jeux réservés à l’époque aux filles, sauf si ça demandait de l’énergie (ah, l’élastique dans la cour de récré).

Puis l’âge de mon insouciance s’est arrêté net, avec des grands changements familiaux et environnementaux. L’adolescence est une période qui peut être difficile surtout si la structure familiale s’étiole.

Alors que j’avais décidé de stopper le lycée, sans en informer ma mère, j’ai choisi seule mon orientation professionnelle.

Depuis ce temps, j’ai eu la chance de choisir mon compagnon de vie, d’avoir le nombre d’enfants que je souhaitais et quand je le souhaitais. J’ai mené de front une vie professionnelle, une vie de femme, une vie de mère, une vie de citoyenne.

Quand je me suis sentie prête j’ai suivi des formations pour assumer d’autres fonctions, supérieures. J’ai été dirigée par des hommes et j’ai dirigé des hommes, et toujours en faisant entendre ma voix, mon avis, mon opinion, mes valeurs.

Femme mariée oui mais libre de porter les vêtements que je souhaite, mener mes journées à ma guise, dépenser ou pas pour ce que je veux, sans aucune pression conjugale.

J’ai été libre de partir à l’autre bout de la planète pour des missions humanitaires, sans pouvoir donner beaucoup de nouvelles, pendant que mon mari gérait seul le quotidien et les enfants.

Libre de participer à des rallyes automobiles ou des treks au milieu du désert sans liaison avec la base.

Je sais pertinemment que beaucoup de femmes n’ont pas cette aubaine, ne serait- ce pour travailler, pour pratiquer un sport, pour programmer leurs grossesses, pour choisir leur compagnon ou compagne, ou tout simplement pour s’exprimer. Y’a encore du boulot dans le Monde!
Du boulot aussi en France afin de pas perdre nos droits si durement acquis, ou alors pouvoir dire NON quand on a envie de dire NON, et qu’il soit entendu et respecté.

Je me surprends de dire que j’ai eu de la chance. Un homme dirait-il cela ? Non je ne crois pas.    

Ma condition est normale et devrait  être celle de toutes les femmes du Monde, égales aux hommes du Monde.

Ciao, a presto.

La Belle au Bois Dormant

Et si je vous parlais de la maison ?

C’est une longère de 1850, composée d’un logis et de dépendances accolées, sans bâtiments annexes.
Elle fait face au sud, tourne le dos au nord (bise), et aux pluies (ouest). Elle se situe sur 6.5 hectares de terrain, essentiellement composé de forêt (sylviculture et bois de chauffage), d’une prairie et d’un petit espace clos (fleurs et potager).
C’est une ancienne exploitation forestière, typique de la région du Morvan, en forme de L.
Les linteaux et tours de portes sont en granit, LA pierre du Morvan. Le toit est recouvert de tuiles et d’ardoises. Devant la maison se situe un puits.
Comme dans les anciennes maisons morvandelles, il existait un four à pain, espace transformé par l’ancienne propriétaire en cuisine.
Sur la partie logis, se trouve un grenier où étaient logés les saisonniers, accessible par un escalier qui entourait le four à pain.

Nous avons tous ensemble réfléchi à la nouvelle répartition des pièces de l’ensemble du bâtiment. Les conseils de l’architecte du parc ont été précieux, des permanences gratuites hebdomadaires ont lieu à la Maison du Parc du Morvan à Saint Brisson.

Et la Belle au Bois Dormant se réveilla….
Les travaux, gros œuvres ont débuté avec un mois d’avance sur le planning ! Quel bonheur de « voir » enfin avancer notre projet.

La Belle endormie

Le réveil de la Belle

Future pièce à vivre avec cuisine ouverte, pièce N°4 du croquis

Récupération des tomettes du grenier, pièce N°2 du croquis, pour future cuisine


La suite du chantier prochainement….

Ciao, a presto.