Ce 8 mars 2020, pensées à toutes les femmes du Monde.
Depuis le dernier, je cherchais un nouvel article pour mon blog…..Les gros œuvres, ils avancent…Le potager, trop tôt pour le démarrer, je freine mon impatience…
J’aime ce temps entre deux articles, de cogiter sur plusieurs sujets, de la manière dont je vais le traiter, sérieux mais pas ennuyeux, plaisant mais pas risible, captivant mais pas ravageur….Et puis soudain une envie de vous parler de cela plutôt que de ceci.
Et si je faisais un bilan, MON bilan de femme, ce 8 mars 2020, journée internationale des droits de la Femme, dont le thème cette année est « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement », raccord avec ma nouvelle vie qui se profile.
Je suis née en 1958, quatre ans après mon frère, d’une mère « au foyer » et d’un père italien. Ca partait plutôt « mal » pour ma future vie de femme.
Dans la fratrie c’était moi la plus turbulente, j’étais casse-cou. Combien de fois ai-je entendu me dire « t’es un vrai garçon manqué », ou vu mon père se désespérer sur l’état de mes genoux écorchés. Je détestais les poupées et tous les jeux réservés à l’époque aux filles, sauf si ça demandait de l’énergie (ah, l’élastique dans la cour de récré).
Puis l’âge de mon insouciance s’est arrêté net, avec des grands changements familiaux et environnementaux. L’adolescence est une période qui peut être difficile surtout si la structure familiale s’étiole.
Alors que j’avais décidé de stopper le lycée, sans en informer ma mère, j’ai choisi seule mon orientation professionnelle.
Depuis ce temps, j’ai eu la chance de choisir mon compagnon de vie, d’avoir le nombre d’enfants que je souhaitais et quand je le souhaitais. J’ai mené de front une vie professionnelle, une vie de femme, une vie de mère, une vie de citoyenne.
Quand je me suis sentie prête j’ai suivi des formations pour assumer d’autres fonctions, supérieures. J’ai été dirigée par des hommes et j’ai dirigé des hommes, et toujours en faisant entendre ma voix, mon avis, mon opinion, mes valeurs.
Femme mariée oui mais libre de porter les vêtements que je souhaite, mener mes journées à ma guise, dépenser ou pas pour ce que je veux, sans aucune pression conjugale.
J’ai été libre de partir à l’autre bout de la planète pour des missions humanitaires, sans pouvoir donner beaucoup de nouvelles, pendant que mon mari gérait seul le quotidien et les enfants.
Libre de participer à des rallyes automobiles ou des treks au milieu du désert sans liaison avec la base.
Je sais pertinemment que beaucoup de femmes n’ont pas cette aubaine, ne serait- ce pour travailler, pour pratiquer un sport, pour programmer leurs grossesses, pour choisir leur compagnon ou compagne, ou tout simplement pour s’exprimer. Y’a encore du boulot dans le Monde!
Du boulot aussi en France afin de pas perdre nos droits si durement acquis, ou alors pouvoir dire NON quand on a envie de dire NON, et qu’il soit entendu et respecté.
Je me surprends de dire que j’ai eu de la chance. Un homme dirait-il cela ? Non je ne crois pas.
Ma condition est normale et devrait être celle de toutes les femmes du Monde, égales aux hommes du Monde.
Ciao, a presto.